Milky Way Timelapse from Jason Hines on Vimeo.
Trois-Rivières, QC
Atikamekw, Wemotaci
«Il y a vraiment une fierté. Il y a vraiment un mouvement qui est en train de se créer, de se vivre à travers la jeunesse autochtone. De faire partie de cela était pour moi un beau cadeau.»
Voir la transcriptionJe m’appelle Sonia Basile-Martel. J’ai été cinquième lauréate pour le concours d’art en 2011 pour ma soumission Se souvenir pour ne pas oublier Nikokom.
Ce que j’ai appris en participant au concours, c’est à me faire confiance, à suivre mes idées, et surtout à vouloir les partager. Je me suis sentie vraiment accueillie. J’ai senti aussi que l’on soutenait ma réflexion, que l’on soutenait ma façon de m’exprimer, ma façon d’être fière de mes origines et de parler de ma famille, parce qu’en fait, pour ma soumission, je parlais de ma grand-mère et de ma relation avec elle. C’était donc pour moi un beau cadeau de pouvoir partager cela avec le reste des personnes qui allaient voir ce que j’avais créé.
Je crois que c’est personnel, c’est quelque chose que je vais transporter en moi. Cela m’a permis de naître. J’ai vraiment l’impression que pour moi, c’était une renaissance. C’était le pas que je devais faire avant de vraiment me lancer dans ma création plus en profondeur. Cela m’a donné encore davantage le goût de m’exprimer et de participer encore et encore à des concours comme celui-là.
Il y a vraiment une fierté. Il y a vraiment un mouvement qui est en train de se créer, de se vivre à travers la jeunesse autochtone. De faire partie de cela était pour moi un beau cadeau. Ce que je retiens de cela, c’est vraiment la fierté et la prise de parole à travers l’art, puis tous les moyens que l'on a pour s’exprimer. C’est une belle richesse, et c'est pour moi un beau moyen de prendre ma place dans le monde.
Si je repense à mon expérience, je pense: ne pas avoir peur d’oser, de se lancer; ne pas avoir peur de laisser sa trace, parce qu'il y a toujours quelqu’un qui va pouvoir la suivre, et pour qui elle va vraiment résonner et faire écho à sa propre existence, à sa propre identité. Je crois que c’est comme cela que la jeunesse autochtone peut devenir forte, qu’elle peut s’affirmer, et surtout qu’elle peut devenir fière de tout ce qu’elle a fait et de tout ce qu’elle peut accomplir encore: ensemble.